C’est avec l’aide et sur les conseils de Desaguliers que le révérend James Anderson (1678 1739) alors pasteur presbytérien, entreprend dès 1721 de rédiger les Constitutions de la nouvelle Grande Loge de Londres tout juste créée en 1717. Cette colossale entreprise d’écriture prit plus de deux ans et la première édition sortira finalement des presses anglaises en janvier 1723. Considéré quasi unanimement comme le texte fondateur de la Franc-maçonnerie spéculative moderne, Les constitutions d’Anderson maintes fois remanié jusqu’en 1813, date de création de la Grande Loge Unie d’Angleterre, favorisera le développement de l’Art Royal en Angleterre et outre-Manche.
Mais n’allons pas trop vite et revenons en 1723. L’unité du royaume acquise une vingtaine d’années auparavant va permettre aux élites intellectuelles anglaises de découvrir à Édimbourg(1), une pratique étrange nommée Franc-maçonnerie, qui avait comme caractéristique principale de rassembler les classes pensantes et de les élever vers une noble morale chrétienne, par delà les considérations d’appartenance politique ou religieuse… En structurant le modèle écossais dans une optique plus élitiste, en lui donnant corps (2) par le biais de véritables c