Les francs-maçons historiens fouillent avec avidité les archives des loges écossaises et anglaises pour y dénicher le plus ancien texte fondateur de la maçonnerie moderne. De la même manière, les théologiens souhaitent toujours trouver la « source des logia », le recueil des paroles de Jésus qui aurait servi à la rédaction des évangiles synoptiques et les archéologues espèrent découvrir en Mésopotamie la source de la bible hébraïque. Ils ont cherché avec persévérance, dans les décombres des Tells du Moyen-Orient, des tablettes d’argile qui porteraient, gravés en cunéiforme, les textes fondateurs des trois religions monothéistes et qu’ils ont appelé par avance la Source Q, de l’allemand Quelle, source.
Les archéologues ont, en effet, décrypté des récits étonnamment similaires à ceux de la Torah notamment ceux de Atra-Hasis à Ougarit qui décrivent la légende du déluge rappelée également à Babylone dans l’épopée de Gilgamesh à la recherche de son éternité et vainqueur de son animalité. D’autres textes retracent l’existence du dieu Baal mentionné dans le Pentateuque, celui du dieu suprême El que le patriarche Abraham vénérait initialement avec tous les Chaldéens et la légende de Moïse sauvé des eaux du Nil par la fille de Pharaon qui est identique à la naissance du roi d’Akkad Sargon, ou encore la légende de la conception d’un dieu par une jeune vierge. Tout est là, présent depuis des millénaires.
Dans le berceau des civilisations
Alors que l’Occident est encore plongé dans le tribalisme, le totémisme et les dieux extérieurs au monde humain, les connaissances initiatiques venues du fond des âges néolithiques fleurissent dans les grandes cités urbaines de la côte syro-palestinienne, entre les deux grands fleuves mésopotamiens et le long du Nil égyptien. Les hommes ont toujours utilisé leur intelligence pour poursuivre leur évolution, pour dépasser l’homme-animal et atteindre l’Homme qu’ils sentaient être au fond d’eux-mêmes.
Les anciens observa