Poursuivons le survol des interférences entre franc-maçonnerie et compagnonnage, c’est-à-dire des nombreux emprunts compagnonniques au riche patrimoine de la franc-maçonnerie. Le cas que j’évoquerai aujourd’hui est celui d’une croyance que partagent encore une large majorité de compagnons et de francs-maçons : l’origine compagnonnique de la franc-maçonnerie.
Du côté maçonnique, cette idée procède de la confusion entre Maçonnerie opérative et compagnonnage, confusion dont on soulignera tout de suite qu’elle est franco-française et qu’elle n’existe pas du côté britannique puisque les loges opératives écossaises et anglaises n’ont pas de ressemblances directes avec nos compagnonnages, organisations d’ailleurs inconnues chez nos voisins, du moins sous la forme qui nous est familière en France. Cette confusion est au demeurant tardive et si, dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, quelques Maçons entrevoie