De nombreuses croyances sont répandues dans les loges maçonniques, et nous instruisent sur nos préoccupations ainsi que sur la confiance que nous accordons à ce que nous croyons être la tradition, considérée comme vraie et immuable... Car qui dit tradition, dit transmission. Or, combien de fois n’avons-nous pas entendu cette parole dans la bouche de vieux maîtres : « C’est comme ça que ça m’a été enseigné, ça s’est toujours fait comme ça... »
Mais le travail d’un maçon n’a-t-il pas pour but de libérer de tout conditionnement, de toute confusion, de tout amalgame ?
Bien souvent, après qu’une sœur ou un frère ont fait part de leur satisfaction en loge en remerciant pour un travail qu’ils ont apprécié, un maître demande la parole pour affirmer de façon péremptoire : « On ne remercie pas en loge » ! Demander le pourquoi reviendrait à mettre en doute une certitude bien ancrée. Pourtant, une explication me fut un jour donnée : « Les compagnons tailleurs de pierre, dont nous sommes les héritiers, n’avaient pas pour habitude de remercier. Nous devons nous conformer à cet usage. »
Les emprunts ont été nombreux