Il arrive souvent que l’on se pose la question de savoir si tel ou tel emblème vu sur une maison ou sur une tombe est compagnonnique ou maçonnique. En effet, distinguer clairement les uns des autres n’est pas toujours simple, notamment à cause des interférences qui ont pu exister au cours du XIXe siècle entre ces deux univers. Examinons dans ce premier article d’une série quelques points fondamentaux permettant de reconnaître avec certitude la plus grande partie des emblèmes compagnonniques, du XVIIIe au XXe siècle.
Voici tout d’abord une règle simple qui s’applique à la majorité des cas. Depuis le milieu du XIXe siècle, la quasi-totalité des blasons compagnonniques est conforme à cette trame : le compas et l’équerre sont entrecroisés et accompagnés d’un ou plusieurs outils caractéristiques du métier pratiqué par les membres de la société compagnonnique considérée ; à cet emblème s’ajoutent souvent des lettres formant abréviation, soit de vertus, soit d’une formule rituelle de la société. Le plus souvent, une couronne végétale encadre l’ensemble, la