Exit la "maçonnerie des neuf" née en 2002, le 15 janvier, à l'occasion des traditionnels voeux à la presse, Marc Henry, Grand maître de la Grande Loge de France a annoncé un projet de confédération qui regrouperait 5 loges, travaillant dans le respect des « landmarks » de la maçonnerie régulière. La future confédération, si accord il y a entre les parties, regrouperait aux côtés de la GLDF, la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra, la Loge Nationale Française, et 2 obédiences nouvellement créées à l’issue de l’éclatement de la GLNF, la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française, et la Grande Loge Indépendante de France. A la clé, la confédération vise une reconnaissance par les obédiences régulières européennes.
Cette volonté de remodeler le paysage maçonnique actuel intervient dans le sillage de la crise de la GLNF, qui depuis septembre 2012 n’est plus reconnue par la Grande Loge Unie d’Angleterre. Mais, ce projet n’est pas sans poser de questions : les landmarks, auxquels il est fait référence, ne reconnaissent pas la maçonnerie féminine. Qu’adviendra-t-il des liens entre la Grande Loge Féminine de France et la GLDF ? Marc Henry s’est voulu rassurant : il ne s’agit pas pour lui de ne plus reconnaître les membres de la GLFF. Mais, dans ce cas, cela supposerait d’aménager les règles strictes de la maçonnerie régulière. Est-ce envisageable ? Et quid des liens avec le Grand Orient de France et le Droit Humain ? On le voit, tout est à reconstruire… Va-t-on dans le sens d’une harmonisation des liens entre obédiences ou une complexification ? L’avenir le dira.
