Cela fait bien une trentaine d’années qu’Alain Guédé est chroniqueur au Canard Enchaîné. Sur son parcours de musicien amateur et de mélomane éclairé, il a « rencontré » le Chevalier de Saint-George, musicien célèbre du Siècle des Lumières. Dès lors, il n’a eu de cesse de révéler au public la valeur tant humaine que musicale de ce compositeur métis franc-maçon oublié.
Marie de l’Isle : De quand date votre première rencontre avec le Chevalier ?
Alain Guédé : J’ai toujours eu une véritable passion pour Mozart. L’idée populaire selon laquelle son génie ne serait que la résultante d’un don d’essence divine m’a toujours profondément agacé : Mozart a vécu dans un milieu de musiciens et subi de nombreuses influences qu’il est assez aisé de déterminer. Cependant, ces influences me paraissaient moins évidentes dans son répertoire pour violon, jusqu’à ce que j’entende sur France-Musique une œuvre du Chevalier