Quand l’Allemagne envahit la Pologne, ce 1er septembre 1939, la situation de la maçonnerie en Europe continentale est dramatique. Les loges sont fermées en Russie, en Hongrie, dans l’Italie fasciste, en Allemagne nazie, dans les pays annexés par le Reich et ceux subissant un régime autoritaire.
Là où la démocratie est préservée, elle est l’objet d’attaques et parfois de mesures de rétorsion. Rejetée par les communistes pour collaboration de classe, excommuniée par l’Eglise catholique, suspecte aux yeux du clergé orthodoxe, associée au judaïsme dans une Europe où déferle l’antisémitisme, dénoncée par les mouvements nationalistes comme anticléricale et cosmopolite, rendue faussement responsable des traités de paix et de conduire au bolchevisme, elle est partout sur la défensive.
En France, la franc-maçonnerie est haïe par tous les