La propagande, le mensonge et la désinformation fondés sur la théorie du complot sont les moyens les plus utilisés par les partis extrémistes. Dans cette logique spécieuse, l’antimaçonnisme s’apparente en général à l’antisémitisme. Ils deviennent tous les deux les boucs émissaires d’une logique sectaire qui se pose comme la seule voie de salut contre la désagrégation de la société. Une vision particulièrement prégnante au début du XXe siècle, à l’aube des grands bouleversements idéologiques qui vont secouer l’Europe.
Sous le sceau du secret, la franc-maçonnerie rassemble des citoyens et citoyennes de différents niveaux sociaux. Cette réunion de personnes hétérogènes continue à susciter défiance et peur, en raison de son voile du mystère. Souvent, les pouvoirs en place craignent que cette institution constitue un contre-pouvoir. Dès le milieu du XVIIIe siècle, les principaux thèmes qui alimentent la franc-maçonnerie déclenchent contre elle des campagnes de calomnies et de persécutions liées à sa pratique du secret, du serment et de l’entraide fraternelle. Et depuis son