Le Premier Empire a été un des âges d’or de la franc-maçonnerie française. Sous la direction attentive et bienveillante de Cambacérès, son état-major comprend alors presque tous les dignitaires du régime. En 1804, le Grand Orient de France réunit 300 Loges, plus de 600 en 1808 et… 1200 dans les 130 départements français du Grand Empire au début 1812 ! Ses Ateliers rassemblent l’élite administrative et la bourgeoisie locale. Le musée de la franc-maçonnerie a pu acquérir récemment les « provisions pour charge » – c’est-à-dire le brevet – de Grand Maître adjoint du « Premier ministre » de Napoléon. Une pièce exceptionnelle pour l’histoire maçonnique française.
Initié à Montpellier en 1773 au sein de la Loge L’Ancienne et la Réunion des Élus, le jeune Cambacérès – il a vingt ans – se montre d’emblée un Maçon zélé et fait régulièrement partie du Collège des Officiers. Devenu pendant la Révolution une personnalité politique nationale, son ralliement à Napoléon en fait un des principaux dignitaires de l’Empire. Chargé par l’empereur de « gérer » la question de la franc-maçonnerie, il est installé Premier Grand Maître adjoint du Grand Orient de France le 13 décembre 1805. Il ne manque pas de rappel