Au XVIIIe siècle, les hauts grades apparaissent dans le sillage de la Maçonnerie symbolique. Ils se développent particulièrement en France à partir du milieu des années 1740. Dans les années 1760, la vie maçonnique est en partie animée par les querelles entre organisations de hauts grades et la première Grande Loge n’arrive pas à imposer le « Rite de Perfection ». Quelques années plus tard, le Grand Orient de France se trouve lui aussi confronté à la question des hauts grades.
Lorsqu’en 1773, la réforme interne de la Première Grande Loge de France aboutit à sa transformation en Grand Orient de France, on s’en tint à l’organisation d’une administration des Loges bleues. Ce choix obéissait à une certaine tradition, mais aussi, et surtout, à un souci d’efficacité. Cependant, il apparaissait clairement que la question des hauts grades restait en suspens et que la non-prise en compte des Chapitres, Conseils et autres Consistoires compliquerait la tâche du nouveau corps fédérateur de la Maçonnerie française. Il ne pouvait laisser