La franc-maçonnerie, dont l’originalité consiste à mêler rite et réflexion, tradition et modernité, symbolisme et solidarité, n’a pas échappé au mythe. Elle dispose d’une dizaine de récits ou de références mythiques qu’elle a empruntées au fonds culturel judéo-chrétien et qui lui ont permis d’élaborer une certaine vision du monde.
Par rapport à la mythologie classique, elle a trié ses thèmes de prédilection : elle ne met pas en valeur Œdipe, Sisyphe ou Éros, Zeus ou les Titans, Orphée et les Enfers, des déesses belles et des nymphes imprévisibles, des héros métamorphosés, des monstres fabuleux ou des histoires d’amour et d’inceste. Mais on y retrouve le crime (meurtre d’Hiram), si souvent présent dans les relations entre les dieux païens ; on y retrouve la question de la transmission du savoir (les deux colonnes) posée par Prométhée ou Hermès ; on y retrouve la faute des ho