L’association des Stuarts à la franc-maçonnerie demeure une des grandes figures de l’imaginaire maçonnique du XVIIIe siècle. Nombre de rituels ou de correspondances expliquent que, de temps immémorial, les Stuarts ont été les protecteurs et les chefs secrets de l’Ordre, certains ajoutant même qu’un but caché des Loges était alors le rétablissement de la malheureuse dynastie écossaise sur son trône légitime. Qu’en est-il vraiment, histoire ou légende ?
Peut-être n’y a-t-il pas de fumée sans feu, mais aujourd’hui encore les historiens échouent à trouver des témoignages documentés sur l’implication réelle des derniers représentants de la grande dynastie écossaise dans la franc-maçonnerie. De rares éléments émergent comme l’existence attestée d’un Atelier « jacobite » dans l’entourage de Jacques III en exil à Rome, ou celle de quelques Loges manifestement stuartistes repérées à Paris dans les années 1730 par Pierre Chevallier. Mais, inversement, toutes les patentes ou chartes soi-disant octro