« Quel étonnement lorsque les yeux bandés je suis conduit au pied de l’autel des serments. Je m’interroge. Pourquoi un autel alors que la franc-maçonnerie est laïque et laisse à chacun la liberté de culte. Avais-je fait le bon choix ? Peut-être me suis-je trompé de chemin ? Moi, né dans une famille athée, je me sens tout à coup comme piégé ! » raconte Philippe. Il a trouvé, bien sûr, des réponses à ses questions puisque le voilà franc-maçon depuis près de trente ans ! Il est vrai que le jour de l’initiation, des phrases, des mots, une gestuelle peuvent semer le doute et pousser à se demander ce que réserve la suite.
Alors, cet autel ?
Depuis l’Antiquité, un autel est une table sacrée vouée au sacrifice, à la mise en œuvre de rituels, et destinée aux offrandes. De bois ou de pierre, un autel est toujours érigé en l’honneur de… pour vénérer une divinité ou y célébrer un culte. Les Iavéistes d’Israël pensaient que l’autel devait être fait de pierre brute et se situer à l’extérieur de l’enceinte du lieu sacré. Chez les catholiques on y célèbre la messe. Le mot autel par métonymie fait penser à Église, culte, Clergé, sacrifice. Hélène se souvient d