Né à Grenoble à la fin du 18e siècle, je suis fils d’un avocat au Parlement. Très jeune, je suis orphelin de mère et rejeté par ma famille paternelle. Je n’ai aucune affinité avec mon père qui est franc maçon, membre de deux loges grenobloises de 1777 à 1790.
J’arrive à Paris pour préparer l’École polytechnique, mais y renonce. Je deviens officier de dragons et pars avec l’armée pour faire la campagne d’Italie en 1801. Sous-lieutenant, bloqué dans l’évolution de ma carrière militaire, je me mets en congé de l’armée. Je reviens à Paris puis je me lance sans succès dans le négoce. En 1806, j’ai été admis en franc-maçonnerie à la loge impériale parisienne Sainte-Caroline présidée par le général Masséna. Je l’ai peu fréquentée, mais j’ai traduit des chansons maçonniques pour les agapes, not