La « commémoration » des événements de mai et juin 1968 nous conduit à explorer les coulisses de ces deux mois de douce folie. Désordre pour les uns, exaltation humaniste pour les autres, il apparaît cinquante ans plus tard que l’esprit de mai a bel et bien rejoint les valeurs maçonniques dans un mouvement général d’ouverture, de liberté et de progrès.
« En 1968, j’avais 18 ans. Engagé depuis l’âge de 14 ans dans la mouvance communiste, j’ai cru à ce moment-là que l’Histoire coïncidait avec mon histoire personnelle. La Révolution que j’espérais se produisait sous mes yeux. Je m’y suis jeté à corps perdu. » Treize ans plus tard, en 1981, ce frère à l’engagement précoce recevait la Lumière dans une loge parisienne. Comment et pourquoi était-il passé du rouge et noir de la contestation, au bleu d’une loge maçonnique ?
« À vrai dire, explique-t-il, je ne me suis jamais retrouvé dans