Parmi les questions vives de l’actualité figure celle du racisme. Depuis longtemps l’utilisation de la notion de race pour différencier les groupes humains a été disqualifiée par la science. Pourtant l’utilisation du terme « racisme » prolifère. Au point de brouiller son sens, dans des usages controversés, voire irrecevables. Par exemple le rejet d’une religion est taxé de racisme alors que seul le rejet des personnes ou des peuples en raison de leur religion peut être qualifié ainsi. L’islamophobie et la cathophobie ne sont pas des formes de racisme. L’athéophobie non plus. Il faut donc faire le point sur le concept de racisme, à la fois par souci de lucidité, et pour donner à la lutte contre le racisme toute son efficacité. La persistance du racisme dans nombre de pays, dont la France, incite à dépasser la simple condamnation morale pour procéder à une réfutation raisonnée de l’idéologie qui le sous-tend. Chemin faisant, il faudra penser le rapport entre racisme et ethnocentrisme, racisme et xénophobie, tout en explicitant les moyens de combattre l’idéologie raciste et les actes qui la traduisent.
La notion de race. Une notion réelle, mais détournée
La notion de race n’a rien d’anodin. Elle permet de classer des êtres vivants, en les enfermant dans des catégories qui les différencient radicalement les uns des autres. Pertinente pour les animaux, elle ne l’est pas pour les êtres humains. Elle leur a pourtant été appliquée, conduisant à distinguer plusieurs races humaines (3 ou 4 selon les cas). Il est important de faire le point sur cette question en amont de toute réflexion sur le racisme.
Le monde animal nous offre l’image de différences essent