Tout ce qui relève de l’histoire de la Maçonnerie et y fait sens en mémoire est un gage d’identité. La démarche qui consiste à restituer les facettes de nos trois siècles d’existence couvre des enjeux importants, elle est essentielle à notre inscription dans le 21e siècle. Et pourtant ! L’exercice qui consiste à replacer l’institution dans la réalité de ses conditions de naissance et de développement s’avère délicat.
Choisir, simplement, les termes qui permettent de qualifier la sociabilité de la franc-maçonnerie est un exercice périlleux. Comment comprendre pourtant ses représentations et héritages si nous ne savons pas la définir dans sa nature et ses buts ? Groupement affinitaire, mais au-delà ? Cadre corporatif transformé en société « badine » pour satisfaire les aspirations d’élites éclairées du début du 18e siècle ? N’est-elle restée au fond qu’un groupe assurant un service mutuel entre ses membres ? Aura-t-elle à ce point été le lieu d’exercice dâ