Degré transitoire, degré « passant », le grade de compagnon est bien souvent celui auquel on ne s’attarde guère. Pourtant, à y regarder de plus près, le compagnon est, dans l’échelle de la progression maçonnique, celui qui témoigne à la fois de tout ce que l’Art royal doit à l’héritage des bâtisseurs, et, sur le plan symbolique, du désir ardent de progresser vers la lumière.
Le temple symbolique est fait de pierres bien taillées, mais aussi de briques… et de beaucoup de broc. En témoigne la superposition de rituels, de symboles et de paroles qui, au fil du temps, ont chargé, et parfois surchargé le passage au second degré. Quitte à lui faire perdre sa spécificité en ne le considérant que comme un état obligé qu’il faut vite quitter pour atteindre le Graal de la maîtrise.
Pourtant, le second degré marque, dans le parcours maçonnique, une étape fondamentale que le frère ou la sœur ne rencontrera jamais plus dans sa progressio