Le congrès de Tours de décembre 1920 voit la scission du Parti socialiste SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) et la naissance du Parti communiste français, qui désormais manifeste un attachement sans faille au bolchevisme soviétique. Deux ans plus tard, tombe de Moscou un ukase catégorique : il est désormais interdit aux militants communistes d’être francs-maçons.
Jusqu’en 1920, au sein de la « famille » socialiste unifiée en 1905, la cohabitation entre socialistes et francs-maçons n’a guère posé de problèmes. Certes, des militants étaient foncièrement hostiles à ces deux engagements : dans deux congrès, en 1906 et 1912, ils déposent des motions interdisant la double appartenance. Ils ont été battus, après des débats vifs.
Ces militants dénoncent la cohabitation dans les loges entre des socialistes et des « bourgeois » et tous ceux qui sont à leur service, ou réputés tels : préfets, magistrats, fonctionnair