Aujourd’hui quasi absente du monde arabo-musulman, la franc-maçonnerie y a pourtant une longue histoire. Identifiée à l’occident « croisé » ou au sionisme par les nationalistes et les autorités religieuses, ignorée des masses, elle est aujourd’hui interdite dans la plupart des pays islamiques et tolérée dans une poignée d’entre eux. Peut-elle accompagner la naissance d’une hypothétique démocratie laïque à l’heure du « printemps arabe » ? On peut toujours en rêver tant son histoire est liée au passé colonial. Etat des lieux.
Disons les choses clairement : la franc-maçonnerie en terre d’Islam fut essentiellement une affaire juive, chrétienne, étrangère, coloniale. Même s’il est riche en traditions initiatiques et en fraternités ésotériques, l’« orient » maçonnique est culturellement étranger à l’Orient arabe et musulman. Etrange paradoxe pour un courant initiatique qui, pour l’essentiel puise ses référents symboliques dans la mythologie biblique et donc dans celui des « fils d’Abraham ».
Le Salomon des francs-maçons n’est-il pas le Suleymane ou Soliman de