L’Inde connaît depuis sa création des vagues de violences qui sont l’expression de conflits communautaires encouragés par les fondamentalistes religieux et les nationalistes. La société indienne s’appuie sur le poids de la tradition hindouiste constitutive d’un double système patriarcal et de castes. Les conflits communautaires assoient la domination patriarcale sur les femmes des différentes communautés. La notion paradoxale de « démocratie ethnique » vient encore renforcer les conflits et mettre à mal l’affirmation laïque de l’Inde.
De 1858 à 1947, le sous-continent indien, colonisé par les Britanniques, s’étend sur les territoires qui forment aujourd’hui l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh et la Birmanie jusqu’en 1937. Au XXe siècle le Congrès National Indien réclame l’indépendance et la Ligue musulmane exige la création d’un État musulman le Pakistan. La période coloniale renforce les conflits communautaires, car la population est recensée selon la religion et les traités négociés par communauté religieuse. En 1947, la Partition des Indes engendre la création de l