Nombre d’hebdomadaires tournés vers le grand public, à côté d’articles et de dossiers ponctuels liés à l’actualité, usent et abusent des « marronniers », ces thèmes qui reviennent au moins une fois par an : l’immobilier, la fiscalité ou les écoles de commerce, avec un effet espéré (et souvent immédiat) sur les ventes en kiosques. Pendant des années, ils ont consacré des dossiers réguliers, parfois plusieurs fois par an, à la franc-maçonnerie, réputée… vendeuse, et multiplié à ce propos les « unes » aux titres accrocheurs et spectaculaires. Puis le silence s’est installé progressivement. Pourquoi donc ? Est-il possible, après un retour sur les années fastes, de comprendre les raisons de ce désintérêt éditorial ?
Les années fastes… la fin du XXe siècle et la première décennie du XXIe. Avec un titre sur la franc-maçonnerie, les ventes en kiosques pouvaient progresser de 15 % ! Mais pas sur n’importe quel thème. Ce qui fait vendre, c’est ce qu’on prête à la maçonnerie depuis des décennies : politique, réseaux, influences, voire affaires.
Les titres des « unes » en attestent (cf. encadré), et les mots employés sont révélateurs. Que dire du contenu ? Au-delà de questions liées à l’actualité du moment, on trouve dans nombre de ces dossiers les mêmes choses