Dans les sociétés anciennes, sans électricité ni pétrole, dans l’ombre d’une voûte ou une fois la nuit tombée, toute lumière – profane ou sacrée – venait de chandelles, bougies ou cierges. C’est dire alors l’importance du métier de chandelier ou cirier. Toutes les villes, y compris nombre de petits bourgs, avaient leurs fabricants et marchands de chandelles et de bougies. La France d’avant 1789 compte donc de nombreuses « communautés de métier » de chandeliers, ciriers ou ciergiers. L’Armorial général de France de 1696 nous renseigne, non seulement sur leur enracinement dans le tissu économique et social, mais aussi sur l’iconographie qui leur est associée.
Soleil quand ta lumière pure
Cesse d’éclairer nos coteaux
Notre art, imitant la nature
Fait naître mille astres nouveaux
Sonnet gravé sur le frontispice du Recueil des statuts arrêts et sentences servant de règlement à la Communauté des Maîtres chandeliers et maîtres huiliers de la Ville et Fauxbourgs de Paris, Paris, J. Chardon, 1760.
Si les chandelles sont faites de suif – c’est-à-dire de graisses animales –, « On emploie la cire à faire des bougies […] des cierges, des torches, des flambeaux ; & c’est en cela que consiste principalement