Génial inspiré pour certains, divin thaumaturge pour d’autres ou encore charlatan mystificateur et escroc, Giuseppe Balsamo alias comte de Cagliostro demeure une des figures les plus pittoresques et controversées d’un siècle qui, pour être des Lumières, fit néanmoins la part belle à ces recoins obscurs de l’âme propices aux exaltations ésotériques dont certains cénacles maçonniques furent les extatiques et accueillants théâtres.
« Le Comte de Cagliostro, arrivé depuis peu dans la capitale où il faisait étalage de prétendus secrets et d’un charlatanisme nouveau genre, passant d’ailleurs pour espion, vient d’être arrêté avec son épouse, soi-disant maîtresse du cardinal… »
C’est en 1785 que l’affaire dite du « Collier de la reine » — voir encadré — mit sur le devant de la scène le comte de Cagliostro et son épouse. L’affaire révéla à l’opinion la figure d’un personnage d’autant plus fascinant qu’il est de ceux dont la part d’ombre, propice à tous les f