Troisième volet d’un petit rappel décapant de quelques notions de base quant à la géométrie projective afin de montrer combien ce sujet, qui était au cœur des préoccupations des opératifs du XVIIe siècle, a nourri le symbolisme des spéculatifs au XVIIIe — mais avec des déformations et des incompréhensions qui alimentent aujourd’hui les élucubrations pseudo ésotériques dont sont friands les francs-maçons. Quand des figures pédagogiques des siècles passés aboutissent à de mystérieux symboles…
Dans la légende de la gravure provenant du traité anglais de Taylor reproduite dans le précédent article, j’attirais l’attention du lecteur sur la figure surmontant celle du perspecteur. On y voit en effet un octaèdre disposé sur une de ses pointes. Là encore, un esprit peu habitué aux représentations géométriques peut croire qu’il s’agit en fait d’une sorte de cube ainsi disposé. Toujours dans l’important traité d’Abraham Bosse sur la Manière universelle de Mr Desargues publié en 1648, une planche (fig. 1) représente l’octaèdre régulier, u