A l’occasion de l’acquisition de l’Histoire de ma vie de Giacomo Casanova de Seingalt (1725-1798), la Bibliothèque nationale de France organise une exposition autour de ce Vénitien qui n’avait qu’une idée : exister parmi les comédiens, les francs-maçons, les ambassadeurs... en se démarquant de ses deux frères, peintres célèbres, dans ce siècle des Lumières.
A la mort de l’ambassadeur dont il était secrétaire, Casanova ne doit sa survie économique qu’en devenant, en 1785, bibliothécaire du comte de Waldstein, au château de Dux en Bohême. Mais il y déprime et regrette sa vie « d’avant ». Le docteur irlandais O’Reilly lui conseille de se remémorer les bons moments de sa vie et c’est ce que Casanova va faire, en 1789, écrivant « 13 heures par jour qui semblent 13 minutes ». Trois ans plus tard, 3700 feuillets sont rédigés sur du papier au filigrane à trois cœurs... Le prince de Ligne les lit et, de 1