Du 15 février au 15 juillet, le musée de la Franc-maçonnerie accueille en ses murs (rue Cadet à Paris), un monument de la bande dessinée, Hugo Pratt au travers de son personnage mythique le marin Corto Maltese. Aventurier, dandy romantique, Corto est aussi un initié, tout comme son « père spirituel » Hugo Pratt qui laisse dans son œuvre foisonnante de nombreuses références maçonniques. Rencontre avec Emmanuel Pierrat, l’un des initiateurs d’une exposition phare.
Maud Etcheverry : Pourquoi avez-vous proposé ce projet autour d'Hugo Pratt ?
Emmanuel Pierrat : Hugo Pratt illustre de manière très intéressante la rencontre de deux univers, l’un créatif et artistique, l’autre maçonnique. Plus précisément entre un artiste reconnu sur le plan international et une association humaniste qui suscite encore aujourd’hui un mélange de défiance et de curiosité. Italien, Pratt a été initié à Venise le 17 novembre 1976 dans la loge Hermès, qui appartient à la Grande Loge d’Italie, sur proposition de son ami Luigi Danesi