Embarqués par l’intolérance et le préjugé dans la galère du « complot judéo-maçonnique » juifs et francs-maçons partagent au regard de l’Histoire une tragique destinée commune. Mais au-delà de ces liens de douleur, la franc-maçonnerie qui emprunte la plupart de ses symboles à l’hébraïsme biblique, est indifférente à un judaïsme religieux, qui, de son côté, ignore la franc-maçonnerie. C’est pourtant dans la rencontre de ces deux indifférences que se sont forgés de puissants liens de fraternité.
« Hikal », « Débhir », « Boaz », « Jachin », « Schibboleth »… autant de mots et d’expressions tirées des la bible qui, pour autant, ne sont pas de l’hébreu pour les francs-maçons. « Lorsque que j’ai découvert la franc-maçonnerie, j’ai eu d’abord le sentiment de me trouver en terrain connu. Je travaillais dans le temple de Salomon, y parlait volontiers de la Kabbale, des sephiroth. Autant de références au judaïsme et à l’histoire juive qui m’étaient familières. Et puis, au fil du temps, à mesure que j’ai franchi les degrés de