Ils se réunissent dans des temples, loin du monde profane, obéissent à des rituels, s’appellent entre eux « frères » ou « sœurs », font référence à la bible et souvent au Grand Architecte de l’Univers, parlent parfois de « spiritualité ». Pourtant, ne dites pas aux francs-maçons qu’ils pratiquent une religion. Encore moins qu’ils font partie d’une secte. Laïques fervents, parfois farouchement anticléricaux, les francs-maçons sont convaincus que leur engagement n’a rien de religieux. Mais est-ce si sûr ?
« Nous travaillons individuellement et collectivement à faire avancer en même temps recherche spirituelle et recherche philosophique » proclament les sœurs maçonnes de la Grande Loge Féminine de France. A moins de préciser si la spiritualité relève du spiritisme, de l’esprit saint, de l’Esprit des Lois, de la drôlerie d’un caractère drolatique ou du charme des boissons spiritueuses, le postulat est hasardeux pour une obédience qui se veut par ailleurs laïque et adepte de la liberté absolue de conscience. Distinguer le champ philosophique de celui