Depuis quelques années, les historiens maçonniques ont découvert que, loin d’être un ajout tardif et un peu artificiel comme cela avait souvent été avancé, les premiers hauts grades – ou « grades complémentaires » – remontent probablement aux origines mêmes de la franc-maçonnerie spéculative. Parmi ceux-ci, le plus ancien et le plus éminent est certainement l’« Arc Royal » (traduction préférable à celle usitée d’ « Arche Royale »). Dans la Maçonnerie anglo-saxonne, il est aujourd’hui encore le grade additionnel par excellence et l’un des temps forts de la vie maçonnique.
Ce qui caractérise d’abord le grade de l’Arc Royal, c’est la force de son thème symbolique. En marge de travaux autour du Temple de Jérusalem, trois ouvriers mettent fortuitement à jour une trappe qui donne accès à une crypte, une voûte secrète. Ils explorent cette crypte et y découvrent, gravé sur une pierre déposée au centre, l’ancien mot de Maître, celui d’Hiram et de Salomon avant la substitution opérée dans la cérémonie du grade de Maître. Il s’agit de l’un des noms sacrés de Dieu. La légende de l’Arc Royal entretient donc des li