A chaque automne, Jean Acacio reprend son bâton de compagnon et va à la rencontre de ses lecteurs. Une rencontre, parfois, haute en couleur.
La Gare d’ Austerlitz est presque déserte. Sur les quais, un employé de la SNCF contemple, mal réveillé, un couple de pigeons qui roucoule en convoitant d’un œil terne des miettes de croissant entre les tables. Dans le café, les serveurs, visage fripé, font mousser les premiers cafés tandis qu’à l’entrée des Relay, une vendeuse aux gestes lents dispose les quotidiens frais sortis de l’imprimerie. 6h04. Même pour Jean Acacio, qui est un lève-tôt, l’heure est cruelle. D’autant qu’il s’est laissé aller à des agapes, bien arrosées, avec q