Avec le Chevalier d’Orient et le Kadosh, le Chevalier du Soleil apparaît comme l’un des plus anciens hauts grades chevaleresques de la franc-maçonnerie. « Grade terminal » pour beaucoup d’ateliers autour de 1750, il propose un contenu particulièrement dense… et paradoxal, avec sa double dimension alchimique et rationaliste. Il est ainsi à la source de la Maçonnerie hermétique mais aussi aux origines d’une Maçonnerie qui s’inscrit clairement dans le sillage de Lumières et de l’Encyclopédie. Une riche postérité…
L'existence d'un grade de Chevalier du Soleil est attestée dès 1751 dans un échange typique de l’écossisme de cette époque. Le frère Jacques Blancard écrit à la Parfaite Loge d'Écosse de Bordeaux : « nous n'avons pas le grade de chevalier du Soleil, de Maître Secret et de Maître Parfait par Curiosité, notre Maître Parfait est le Maître Irlandais ». On voit peu après se multiplier les témoignages de la pratique de ce grade singulier. Son caractère alchimique s’affiche d’emblée dans sa première instruction qui s’intitule sans ambiguïté : «