Si la franc-maçonnerie française a perdu un certain nombre des siens durant la Seconde Guerre mondiale, tombés pour défendre les valeurs de leur ordre, elle a aussi servi à blanchir un certain nombre de collaborateurs. En témoignent les hallucinantes biographies de Charles Hernu et de Jean-André Faucher, deux figures dont le parcours ne fait honneur ni à la maçonnerie ni à la République.
Le 12 juillet 1956, un petit groupe de francs-maçons appartenant pour la plupart à la loge Maurice Berteaux de la Grande loge de France se réunissait en toute discrétion dans l’arrière-salle d’un café parisien. Le groupe était composé de cinq frères, tous anciens résistants, survivants de la déportation, juifs pour certains. Face à eux, le frère Charles Hernu âgé de 33 ans, membre de la loge n° 723 la Tradition Jacobine, député radical de la Seine, fondateur du Club des Jacobins, proche collaborateur de Pierre Mendès-France. Cette rencontre do