Dès le XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie abrite des sensibilités variées – et même opposées – en son sein. Pour certains, elle est un agréable et utile cercle de sociabilité, d’échanges et d’éducation mutuelle. L’entrée en loge et les cérémonies maçonniques ne constituent que des « réceptions » aux différents grades, qui marquent de façon un peu formelle la progression des récipiendaires, comme on le ferait dans ces « clubs » si à la mode en Angleterre. Mais pour d’autres, dès l’origine, ses symboles et ses rituels voilent un enseignement secret et mystérieux… Voire une méthode pour remonter l’échelle de Jacob et permettre à l’initié d’entrer en contact avec les mondes supérieurs. Au cours des trois siècles de la franc-maçonnerie moderne, quelques systèmes maçonniques se sont en effet présentés comme des écoles de magie cérémonielle conduisant l’adepte sur la voie de la réintégration de l’homme dans sa nature divine. Deux grands pays à la riche histoire maçonnique ont connu de tels systèmes : la France des années 1770 avec l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns, l’Angleterre, au XIXe siècle, avec l’Ordre Hermétique de l’Aube Dorée, autrement dit la Golden Dawn.
La franc-maçonnerie des mystères - Esotérisme et initiation
Publié le 3 Juillet 2013
-