Peut-on parler de guerre lorsqu’on s’interroge sur les relations conflictuelles entre la papauté et la franc-maçonnerie ? En l’occurrence ni armes ni sang, simplement des idées et des conceptions de l’homme et du monde qui diffèrent. L’Eglise a condamné. Les raisons ont varié au cours des siècles. Tantôt politiques, tantôt morales, tantôt doctrinales, elles se sont adaptées au contexte de l’époque.
Cela ne date pas d’hier, ni du XVIIIe siècle. En fait tout commence avec la naissance du compagnonnage. On sait qu’au Moyen Âge, les premières confréries ont été de nature religieuse. Les guildes ou gildes se formaient autour d’un « patron », c’est-à-dire d’un saint protecteur qui, d’après la tradition, avait exercé le métier.
Ces confréries rivalisaient de puissance en finançant, à l’intérieur de l’église ou de la cathédrale, des chapelles finement décorées, mais leur vrai rôle était fraternel, de secours aux veuves, d’aide aux orphe