Le temps des temps modernes paraît échapper aux citoyens bousculés entre des milliers d’évènements et des millions de messages numériques. Dans cette avalanche d’informations, beaucoup tentent de s’échapper pour un instant ou pour plus longtemps. C’est ainsi que nous constatons l’engouement pour les monastères, les marches vers Saint- Jacques de Compostelle, les installations dans des villages lointains ou pour des communautarismes identitaires. En parallèle existe la fascination pour les technologies d’information, les promesses de vie éternelle, la sécurité à tout prix ou encore les expéditions spatiales. Chacun d’entre nous est confronté à cette schizophrénie. Avec le vague sentiment d’être le jouet d’une société devenue vide de sens, violente et avide. S’abstenir, partir chaque fin de semaine et se débrouiller pour vivre le moins mal possible correspondent à ce sentiment d’inutilité, d’irresponsabilité.
La question posée est celle de la modernité brute. C’est-à-dire d’une modernité qui détruirait la tradition et les valeurs humanistes portées par l’Occident depuis 2 000 ans avec plus ou moins de bonheur. En France, nous avons rêvé à l’universalité des Droits de l’homme de même que nous pensons la laïcité comme un modèle indépassable et unique. Aujourd’hui, nous voici confrontés aux questionnements de nos concitoyens et aux défis de la globalisation mondiale. Les populistes les plus brutalement démagogues ont parfaitement compris ce que la majo