Démocratie participative, refondation de la République, constituante, Nuit debout… Les propositions pour rénover la République et envisager de nouvelles formes de participation citoyenne ne manquent pas. Mais comment faire le tri entre ce qui relève d’un désir sincère de revivifier la démocratie et les ambitions politiques embusquées derrière ces belles intentions ? De la volonté populaire telle qu’elle s’est exprimée avec le Brexit au populisme d’une Marine Le Pen ou d’un Donald Trump, la voie semble bien étroite entre démocratie directe et dévoiement de l’esprit républicain.
« La démocratie est le plus exécrable des régimes à l’exception de tous les autres – déjà essayés dans le passé ». Il faut citer en entier cette phrase de Winston Churchill pour bien comprendre qu’elle ne fermait pas la porte à d’autres formes de gouvernement que la démocratie. Et c’est ici que le bât, s’il ne blesse pas, s’accommode plus ou moins au type d’âne qui le supporte. Car la démocratie chemine toujours accompagnée. Elle peut être parlementaire, présidentielle, citoyenne, directe, participative… Elle s’adapte à la monarchie au